Après le solo show de Maxime Gurriet en juin, la Yellow Cube Gallery poursuit son exploration de la figuration contemporaine et de ses vertiges. Avec « Le Monde des Fous », six artistes emblématiques de la galerie sont réunis : Ryan Eid, Atelier ATE, Jean-Robert Alcindor, Emmanuel Mousset, Maxime Gurriet et Simon Mhanna.

 

Emmanuel Mousset peint des visages et corps fragmentés avec une grande retenue, dans une frontalité silencieuse. Jean-Robert Alcindor capture la beauté du déséquilibre à travers des figures bancales, pleines de rugosité et d’humanité. L’Atelier ATE (Nicolas Mehdipour & Manon Ajorique) brouille les normes corporelles avec des créatures difformes et critiques, entre humour et violence douce. Simon Mhanna mêle collage et peinture dans une veine expressionniste, pour évoquer la tension intérieure et l’intimité. Ryan Eid, avec ses couleurs franches et son trait stylisé, exprime les émotions que les mots taisent. Maxime Gurriet, enfin, explore les tensions de l’identité et de l’existence dans une peinture à l’huile vibrante à palette vive.

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Cette exposition collective navigue entre rêve et cauchemar, tendresse et brutalité, matière et distorsion. Les œuvres présentées prennent la figure humaine comme point d’impact : corps disloqués, visages fragmentés, gestes amplifiés. Chaque toile, chaque forme, vibre d’une énergie qui interroge notre monde et nos émotions les plus profondes. Les artistes réunis ici ne partagent pas un style, mais un besoin commun : donner forme à ce qui déborde. À travers la diversité des médiums, des formats et des palettes, chaque œuvre devient une tentative de faire tenir l’invisible dans le visible — entre ironie, gravité et éclats de lumière. « Le Monde des Fous » ne représente pas la folie — il l’incarne. Individuelle ou collective, douce ou furieuse, la folie ici devientun outil poétique, un prisme à travers lequel les artistes recréent la beauté, le sens, la matière.